C’est l’histoire d’un gamin new-yorkais de 12 ans accro aux guitares et au punk. Puis, un ami londonien commence à lui filer en douce des enregistrements cassette de stations de radio, incluant majoritairement de la techno, qu’il apprécie de plus en plus au fil des années. Le producteur explique : « L’attitude punk dans le sampling résonnait avec mon état d’esprit punk et rock’n’roll de l’époque ». Puis, à l’âge de 15 ans, l’enfant devenu adolescent se rend à une rave en plein Brooklyn et c’est là qu’il comprend qu’il est possible d’allier punk et techno. C’est le début d’une grande aventure. Accro à l’ambiance et à l’énergie de New-York, il devient alors résident du club Verboten – ou « interdit » en allemand. Comme si Berlin l’appelait déjà. Il poursuit sa vocation en s’expatriant dans la capitale de la techno il y a quelques années tout en sortant des dizaines d’EPs, maxis et remixes à son actif – sous l’alias Curses, mais également Drop The Lime. Sur son premier long format, il s’entoure d’un casting 5 étoiles comme Perel sur ‘Gold & Silber’ en allemand ou Jennifer Cardini sur l’envoûtant ‘Silence In The Dark’ pour un résultat nocturne, froid et anxiogène. Les sonorités métalliques se mélangent à des voix coulées dans la reverb, comme si un sort avait frappé les chants afin de les ralentir et les hanter. Avec Curses, le punk-rock devient électronique, psychédélique et plus dansant que jamais. Le chanteur-producteur inspiré par Aphex Twin, Suicide ou encore The Cramps a trouvé un nom pour appeler tout ça : « sexwaveacidpunk ». Et tout prend sens. Telle une malédiction, Curses possède corps et âmes au plus profond d’eux-mêmes. A écouter dans son lit à la lumière d’une bougie autant que dans un club enfumé et illuminé de néons.

Simon Brazeilles

Du bodybuilding féminin de ‘Gold & Silber’ (feat. Perel) :

Petit bonus : la team Contra aime particulièrement le remix signé Antoni Maiovvi. Ça sent bon le club et la sueur :

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