Jackie Moontan
Jackie Moontan est le nom de l’alter ego d’Alain Schumann, descendu de la lune pour abreuver la Terre de sa musique. Raconter la vie d’Alain importerait peu : Luxembourgeois d’origine, il est désormais installé à Berlin après un passage par Paris, où il rencontre Baguette Publishing. La vie de Jackie Moontan, elle, est un peu plus édulcorée.
Autoproclamé » Your mother’s favorite singer « , Jackie Moontan est un crooner farfelu, naïf et terriblement attachant. Inspirée par James Brown, Parliament Funkadelic, David Bowie, sa pop musique est teintée de disco et de funk, le tout saupoudré d’une bonne dose d’autodérision. Jackie Moontan se plait ainsi à déambuler parmi les terriens, et relate des histoires haute en couleurs, qu’elles prennent la forme de déclaration d’amour à Grace Jones, ou vantent la douceur des poils de lama. Son premier EP, sorti en 2018 et bien nommé ZOO, ressemble ainsi à une étrange galerie de portraits d’humains et d’animaux.
Chez Jackie Moontan, difficile de séparer la musique de l’univers visuel. Dans un premier clip pour ‘Llama Fur’, réalisé par Diane Sagnier (Camp Claude) et sorti en 2017, on le voit se promener en plein Paris accompagné dudit lama. Leur seconde collaboration les mène dans un boudoir rose, en pleine métamorphose zombie. ‘Pink Morning’ affûte ainsi l’esthétique chère à Jackie Moontan : kitsch, anachronique, avec toujours un certain panache. Dernier né de ce premier EP, enfin, ‘Big Sexy’, réalisé par Megan Courtis, ajoute la touche 50s’ qui manquait à l’histoire d’amour entre notre protagoniste et un hippopotame.
Désormais fort d’un certain succès d’estime, Jackie Moontan prend alors la route à l’automne 2019, en première partie du groupe Luxembourgeois Say Yes Dog. Partout où il passe, la foule est unanime : il a perdu la raison. Car c’est en live que Jackie Moontan révèle tout son talent. À mi-chemin entre une performance théâtrale et une séance de karaoké sous la douche, ses concerts ne laissent personne indifférent. Tour à tour vieille personne, pour illustrer ‘Pelvic Trust’ ou s’essayant aux joies du ‘Speed Dating’, Jackie Moontan prouve ses talents de caméléons.
En parallèle, Jackie Moontan sort Zoo Part Two, le versant plus mystérieux de son premier EP, qui fait la part belle aux synthés. Il pense également au futur, et notamment à un futur groupe pour l’accompagner sur scène. Toujours aussi prolifique, enfin, il profite de la quarantaine pour continuer ce qu’on pourrait appeler la » Jackie Moontan TV « , sur laquelle l’homme de la lune propose un cours de méditation, une petite annonce de dating et dorénavant une reprise de Phil Collins pour faire face à cette situation bien étrange.
Loren Synnaeve
Écouter :
L’EP Zoo, dont un extrait ‘Llama Fur‘
Et son deuxième volet Zoo Part Two. On vous propose le dernier clip post-confinement de ‘Of Youth‘ :
Plus de titres ici :
Pour suivre Jackie Moontan :